Amala Dianor réfléchit depuis longtemps à la manière de transmettre son solo « Man Rec », créé en 2014 et qui ne cesse de tourner depuis sa création, totalisant en 2020 plus d’une centaine de représentations dans le monde. Imprégné de toutes ses influences techniques (hip hop, danse contemporaine et africaine…), ce solo représente le manifeste intime du chorégraphe où se déploie la trame d’une écriture hybride et singulière, à la fois dépouillée et complexe, abstraite et incarnée, énergique et tranquille. C’est sa rencontre avec Nangaline Gomis en 2018 qui lui inspire aujourd’hui«Wo-Man». Alors danseuse en formation au Conservatoire National Supérieur de danse de Lyon, Nangaline Gomis avait sollicité le chorégraphe pour reprendre un extrait de « Man Rec » dans le cadre de ses études. Deux jours de studio ensemble et une mention très bien à l’examen, et puis chacun a repris sa route. Mais l’idée d’une transmission plus longue à cette jeune danseuse extraordinaire et, elle aussi, franco-sénégalaise, infuse doucement, comme une évidence. En 2020, Amala Dianor, plutôt qu’une reprise de son solo, imagine pour elle un prolongement de la chorégraphie, une recréation sur le corps d’une jeune femme. Interprète à l’énergie pulsatile, Nangaline offre à l’auteur de se transposer dans un autre corps que le sien, pour réinscrire, reconstruire, réinventer son histoire. Ce solo résonne comme une extension, un prolongement de soi-même qui s’appuiera sur la tonicité, la vitalité et la ferveur d’une jeune interprète engagée. « Man » signifie « moi » en Wolof. « Man Rec », c’était « moi seulement ». « Wo-Man » sera ainsi la version féminine de ce «moi» choral, riche d’influences diverses, de racines plurielles.
Amala Dianor est artiste associé à Touka Danses, CDC GUYANE (2021-2024) et au Théâtre, Scène nationale de Mâcon (2022-2025) ainsi que membre du Grand Ensemble Les Quinconces & L’Espal, scène nationale Le Mans (2021-2024)
La Compagnie Amala Dianor conventionnée par l’ Etat-DRAC Pays de la Loire, la Région Pays de la Loire et soutenue par la Ville d’Angers.
Elle bénéficie du soutien de la Fondation BNP Paribas pour ses projets depuis 2020.