Dans Point Zéro, sa nouvelle création, Amala Dianor retrouve Johanna Faye et Mathias Rassin, deux amis et danseurs de renom issus de la street dance. Sur des musiques d’Awir Léon, ils créent un trio sensible qui éprouve les chemins parcourus et les esthétiques de chacun pour voir ce que sont devenues les valeurs fondatrices du hip hop, pour voir s’il est encore possible d’y puiser afin de créer, transmettre et danser ensemble. « Il est parfois difficile de savoir où nous allons mais bien souvent nous savons d’où nous venons. La danse, la street dance, le hip hop et la danse contemporaine sont notre ADN. Nous avons éprouvé ces écritures qui nous ont, à chaque fois, redéfinis en tant qu’artistes.
Point Zéro est avant tout une invitation à la danse avec deux de mes amis, danseurs de renom. Il s’agit d’éprouver ensemble le chemin que chacun a parcouru à travers les différentes esthétiques qui construisent nos parcours. Johanna, Mathias et moi avons tous trois commencé par la street danse puis avons creusé des sillons personnels, nourris de rencontres, de partages et d’hybridation. Le point zéro est aussi littéralement le lieu à partir duquel les distances sont calculées. Quel est le chemin que nous avons parcouru depuis toutes ces années de recherches ? En France ce point se situe devant le parvis de Notre Dame de Paris, ville qui est aussi une des capitales de la culture hip hop. Curieusement, Notre Dame a brûlé en 2019, créant l’émoi que l’on connaît.
Qu’en est-il de notre cathédrale de danseurs urbains, de nos chapelles originelles ? Sont-elles restées intactes après de si nombreuses années ? Sommes-nous toujours capables d’y retourner afin d’y puiser pour créer, transmettre, nous mouvoir ensemble ? Pour Mathias la réponse ne fait aucun doute puisqu’il n’a jamais quitté sa signature, fusion de la street dance et du hip hop ? Se pose néanmoins aujourd’hui la question du corps vieillissant qui interroge la source de l’intensité physique de son vocabulaire dansé. Avec Johanna, je suis curieux d’explorer non pas le juste milieu où l’équilibre qu’elle pourrait apporter à travers ses multiples techniques, mais plutôt cet interstice où la tonicité brute de Mathias rencontre la fluidité que je travaille depuis des nombreuses années.
Point Zéro est aussi l’occasion de poser les questions suivantes : L’altérité est-elle un subtil jeu de pouvoir ? Comment essayer de rester authentique ? Que suis-je prêt à céder ? Quel rapport peut se construire si nous tentons d’évoluer ensemble tout en restant fidèle à soi-même ? »
Aucune représentation prévu à venir.
Amala Dianor est artiste associé à Touka Danses, CDC GUYANE (2021-2024) et au Théâtre, Scène nationale de Mâcon (2022-2025) ainsi que membre du Grand Ensemble Les Quinconces & L’Espal, scène nationale Le Mans (2021-2024)
La Compagnie Amala Dianor conventionnée par l’ Etat-DRAC Pays de la Loire, la Région Pays de la Loire et soutenue par la Ville d’Angers.
Elle bénéficie du soutien de la Fondation BNP Paribas pour ses projets depuis 2020.